Le marquage au sol est un élément dominant de la sécurité routière. Il comprend différentes marques peintes sur la chaussée avec des formes et des couleurs spécifiques. Chacune possède une signification liée à la réglementation du Code de la route. Leur principale fonction est de garantir la sécurité des usagers. La seconde est de délimiter des voies de circulation. Pour tout savoir sur la signalisation horizontale, suivez notre guide.

  1. Le marquage au sol dans le Code de la route
  2. Que veulent dire les couleurs des marquages au sol ?
  3. Les lignes médianes dans le marquage au sol
  4. Les flèches directionnelles
  5. Les voies réservées
  6. En agglomération : un marquage au sol pour sécuriser

1. Qu’est-ce que le marquage au sol dans le Code de la route ?

Les indications sur chaussée appartiennent à la signalisation routière horizontale, par opposition à la signalisation verticale qui est composé des panneaux, des feux de signalisation, des bornes kilométriques et des balises.

Ces tracés annoncent des obligations à suivre par les usagers de la route. Voici la liste de leurs indications principales :

  • Ils délimitent les parties de la chaussée affectées aux 2 sens de circulation.
  • Ils définissent les voies réservées aux différents usagers de la chaussée.
  • Ils renseignent sur la conduite que doit suivre l’automobiliste ou le piéton.

Ce balisage n’est pas obligatoire sauf dans les cas suivants :

  • Sur les autoroutes et les voies express
  • La ligne blanche d’un panneau STOP
  • Les pointillés du cédez-le-passage
  • La ligne d’effet d’un feu de signalisation

2. Que veulent dire les couleurs des marquages au sol ?

Chaque couleur du produit de marquage précise un type de danger. La nomenclature des codes couleurs est réglementée par une Circulaire de 1996.

Marquage au sol blanc : le plus répandu

La peinture routière blanche (RAL 9016) est la couleur la plus utilisée dans la signalisation horizontale. Cette couleur délimite la chaussée de chaque côté, indique les voies et les sens de circulation. Elle est utilisée pour :

  • Les Lignes continues et discontinues,
  • Les lignes de rive
  • Les Zébras,
  • Les places de parking payantes,
  • Les places réservées aux taxis.
  • Etc.

Marquage au sol rouge : danger imminent et interdictions

Cette couleur informe d’un danger ou d’une interdiction. Elle est fréquente avant un tronçon périlleux sous la forme d’un damier rouge et blanc. Cette voie de détresse est peinte avec du rouge (RAL 3020) principalement afin que le conducteur en situation technique délicate (freins défectueux) la repère instantanément. Ce tracé est issu de l'Arrêté du 24 novembre 1967 sur la signalisation des routes et des autoroutes.

Marquage au sol jaune : marquage temporaire, arrêt interdit ou places réservées

Les repérages au sol de couleur jaune (RAL 1023) annoncent :

  • Un stationnement interdit : ligne jaune discontinue.
  • Un arrêt et un stationnement prohibés : ligne jaune continue.
  • Des places de stationnement réservées aux livraisons : lignes jaunes assorties de 2 croix et le terme «LIVRAISON».
  • Des arrêts de bus : zigzags jaunes (interdits aux autres usagers).
  • Des travaux sur une voie.

Marquage au sol bleu : stationnement limité, personne à mobilité réduite

Ces balisages délimitent ce que l’on appelle des « zones bleues ». Ce sont des zones où l’on se gare pour une durée limitée. On l’indique à l’aide d’un disque bleu de stationnement posé devant le pare-brise avant. Rendez-vous à la mairie de votre commune pour le retirer gratuitement. Ces lignes bleues bornent aussi les places de parking réservées aux personnes en situation de handicap.

Marquage au sol vert : bandes cyclables

La couleur verte délimite les bandes et pistes cyclables réservées à la circulation des cyclistes en ville ou hors agglomération.

3. Les lignes médianes dans le marquage au sol

Découvrez les différentes lignes à connaître pour le Code de la route. Elles imposent des règles de circulation bien précises :

  • La ligne continue : de couleur blanche, elle délimite les deux côtés de la chaussée. Elle interdit tout dépassement et tout franchissement. À noter : depuis le décret du 22 juillet 2015, le chevauchement d’une ligne continue est autorisé pour le dépassement d’un cycliste

  • La ligne discontinue de guidage : elle indique les différents sens de circulation, elle peut être franchie lors d’un dépassement ou d’un changement de voie. Ces lignes sont séparées tous les 3 mètres d’un écart de 10 m en dehors d’une agglomération. En ville, ces lignes de 1,5 m sont espacées de 5 mètres. Ces écarts conservent toujours un rapport de 1 sur 3.

  • La ligne de dissuasion sur le réseau routier : sur des voies qui serpentent, qui présentent un dénivelé ou empruntées par des véhicules lents, ce marquage déconseille d’opérer un dépassement qui serait dangereux.

  • La ligne de dissuasion sur l’autoroute, elle indique qu'il est trop tard pour se rabattre afin d'accéder une sortie. Chaque ligne blanche mesure 3 mètres et elles sont espacées de 1,33 m. Les flèches de rabattement tracées sur les routes à double sens sont accompagnées d’une ligne de dissuasion.

  • La ligne d’annonce : lignes blanches discontinues de 3 mètres écartées de 1,33 m qui se situent avant une ligne continue. Une flèche blanche indique au conducteur qu’il doit rapidement se rabattre.

  • La ligne médiane double ou mixte : ligne discontinue accolée à une ligne continue. Lorsque la ligne discontinue est de votre côté, vous pouvez la franchir. Ce n’est pas le cas si c’est une ligne continue. À une exception près : pour dépasser un usager à deux roues. À noter : quand la ligne discontinue devient une ligne continue, les pointillés se resserrent, c’est une ligne d’annonce continue.

  • Les lignes de rive : elles bornent les côtés d’une chaussée de manière continue ou discontinue. Sur l’autoroute, elles délimitent la voie d’arrêt d’urgence (lignes de 39 mètres séparées de 13 mètres). Elles peuvent aussi mesurer 3 mètres et être espacées de 3,50 m. Parfois, elles font 20 mètres pour un écart de 6 mètres. C’est le cas lorsque vous arrivez à proximité d’une intersection. À noter : une ligne de rive continue à gauche de la chaussée signale que la circulation est à sens unique.

4. Les flèches directionnelles

Lorsque l'usager roule sur une chaussée qui comporte plusieurs voies, il peut rencontrer des flèches directionnelles blanches tracées au sol indiquant la voie à emprunter selon la direction souhaitée. À savoir :

  • Vous tournez à gauche : vous vous engagez sur la voie de gauche.
  • Vous continuez tout droit : vous vous déportez sur la voie du milieu si celle de droite est embouteillée, ou vous allez sur celle de droite.
  • Vous tournez à droite : vous prenez la voie la plus à droite.
  • Quand c’est possible, rangez-vous en priorité sur la voie de droite.

5. Les voies réservées

Les repérages au sol des voies réservées sont reconnaissables à leur largeur qui est plus importante que les autres.

Les voies des véhicules de transport en commun

Les voies de bus se délimitent d’autres voies par des lignes continues et discontinues avec de larges traits rapprochés. Le terme « BUS » est peint dessus.

Les damiers blancs

Les damiers blanc se situent au niveau des intersections pour indiquer aux usagers que les bus ont besoin d’espace pour manœuvrer.

Les lignes en zigzag

Les zigzags jaunes existent aux arrêts de bus pour délimiter l’emplacement où ces derniers se garent. Ceci afin que les passagers puissent monter ou descendre. Cet espace sécurisé est strictement interdit aux autres usagers. Ils peuvent le franchir, mais pas y stationner.

Les pistes et les voies cyclables

Ces voies cyclables tracées en vert sécurisent les cyclistes. En plus de cette couleur rapidement identifiable tout le long du couloir, un logo qui représente un cycliste est peint en blanc. Enfin, ces pistes sont parfois séparées d’un terre-plein.

Les zébras

À l’extérieur d’une agglomération, des marquages au sol existent sous forme de hachures ou de chevrons blancs. Ces zebras formalisent une zone où il est interdit de rouler, de stationner ou de s’arrêter. Elles apparaissent à l’entrée d’une bifurcation et d’une sortie d’autoroute.

6. En agglomération : un marquage au sol pour sécuriser

La signalisation horizontale est très présente dans les villes : zone 30 km/h, passage piéton, zigzags pour les arrêts de bus, hachures pour les voies de bus, pistes cyclables en vert, places de parking, etc. Elle instaure une réglementation très précise.

Les passages piétons

Situé aux intersections et aux feux de croisement, le passage piéton comporte de larges bandes blanches qui rejoignent les deux côtés de la chaussée. Les piétons y sont prioritaires, à partir du moment où ils s’engagent dessus ou en expriment l’intention. Le stationnement sur un passage piéton est strictement interdit.

La ligne continue du STOP

La ligne de STOP complète le panneau rouge STOP. Il invoque une obligation de s’arrêter, un temps d’observation à droite et à gauche puis un redémarrage pour repartir. Retenez que si le marquage au sol n’est pas accompagné d’un panneau, la contrainte reste la même.

La ligne discontinue du CÉDEZ-LE-PASSAGE

Le marquage au sol du cédez le passage est constitué d’une ligne transversale composée de carrés blancs de 50 x 50 cm espacé de 50 cm . Le conducteur ralentit ou effectue un bref arrêt avant de s’insérer pour vérifier qu’aucun véhicule ne circule sur la chaussée.

Les lignes d’effet des feux de signalisation

Les feux de signalisation sont accompagnés de lignes d'effet tracés au sol pour indiquer aux usagers où stopper leur véhicule.

Vous préparez l’Examen du Code de la route ? Entraînez-vous tout de suite pour vérifier que vous avez bien retenu toutes les notions à propos du marquage au sol !


Foire aux questions
  • Quels sont les différents types de marquage au sol ?

    - Les lignes médianes et lignes de rives : ligne continue, ligne discontinue, ligne d’annonce, ligne de dissuasion, ligne mixte, ligne de rive, flèches directionnelles, zébra, etc.

    - Le marquage au sol en agglomération : le passage piéton, la ligne de Stop, la ligne de Céder le passage, les lignes des feux de signalisation, les voies de bus, les damiers de bus, les lignes en zigzag, les pistes cyclables, etc.

    - Le marquage au sol temporaire jaune : il est implanté sur les voies de circulation pour signaler la présence d’un chantier ou d’obstacles. Il est prioritaire sur le marquage blanc.

  • Qui s’occupe du marquage au sol ?

    Le marquage au sol est la responsabilité des gestionnaires de la voirie, à savoir l’État pour les routes nationales, le conseil départemental pour les départements et les communes pour les voies communales.