Lorsque vous roulez sur l’autoroute, vous n’êtes pas à l’abri d’une défaillance du système de freinage. Dans ce cas, le Code de la route a prévu une réglementation pour cadrer l’usage des voies de détresse qui se trouvent sur les côtés, juste après la bande d’arrêt d’urgence. Elles sont marquées par une signalisation routière spécifique que vous allez découvrir dans cet article. Comment faire en cas de panne sur l’autoroute ? Qui a le droit de circuler sur la voie de détresse ? On vous dit tout sur cette voie de circulation qui sauve des vies !

Au sommaire :

  1. Comment fonctionne une voie de détresse ?
  2. Panneaux annonçant un lit d’arrêt d’urgence
  3. Qui peut circuler sur une voie de détresse ?

1. Comment fonctionne une voie de détresse ?

La voie de détresse, ou lit d’arrêt d’urgence, est une route spécifique qui se trouve en bordure des autoroutes françaises permettant aux véhicules, notamment aux poids lourds, qui sont en panne de freins, de s’arrêter en douceur.

Ces lits d’arrêt d’urgence sont placés juste avant une route dangereuse, après une longue pente de plus de 130 mètres ou plus courte, mais qui débouche sur des points singuliers. Ceux-ci peuvent être des :

  • Échangeurs
  • Tunnels
  • Virages
  • Aires de repos
  • Viaducs
  • Douanes
  • Barrières de péages

2. Panneaux annonçant un lit d’arrêt d’urgence

panneau-indication-C26a-1
Les panneaux d’indication de ces voies spécifiques sont de forme carrée et de couleur bleue avec un liseré blanc. Une route et une voie de détresse y sont représentées. Le pictogramme parle de lui-même et il est généralement complété par un marquage au sol qui représente un grand damier rouge et blanc.

Vous trouvez deux types de signalisation obligatoires (Article 72-5 du Code de la route) annonçant une voie de détresse :

→ Signalisation verticale
panneau-voies-de-detresse-autoroute-1
Ce sont des panneaux rétroéclairés qui montrent aux automobilistes l’entrée de la voie de détresse. Ils sont de type C26a si la voie de détresse est à droite ou C26b si la voie de détresse est à gauche — dans ce cas, on dit que c’est une signalisation de position et avancée. Ce dernier type de signalisation peut être complété par des panonceaux M1 indiquant la distance du danger, ainsi que M9z qui portent la mention « Voie de détresse » en plusieurs langues.

→ Signalisation horizontale
Voie-de-detresse-damier
Le marquage au sol avec son damier rouge et blanc est visible de loin. Vous trouvez également des panneaux verticaux représentant une courbe qui débouche sur une voie rectiligne et un rectangle avec le fameux damier, annonçant ainsi un virage à droite ou à gauche, suivant la configuration de l’autoroute.

3. Qui peut circuler sur une voie de détresse ?

L’arrêté du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des routes et des autorisations fixe les règles à respecter pour les conducteurs français. Le Code de la route vous permet de connaître les règles de circulation selon les types de routes. Il fixe aussi les interdictions de stationner, comme c’est le cas sur les voies de détresse pour tout véhicule qui n’a pas de problème de freinage.

À l’entrée de cette voie réglementée, il y a obligatoirement une ligne de gravillons permettant au véhicule de freiner naturellement pour éviter un choc brutal. D’autres moyens existent pour faire ralentir les véhicules, et surtout les semi-remorques, lorsque leur système de freins est subitement défaillant. Vous trouvez des :

  • Ralentissements naturels, comme les buttes végétales ou les talus
  • Ralentissements artificiels, comme les barils ou les butoirs.

Tous ces dispositifs permettent d’aider les véhicules en panne de freins leur permettant de s’arrêter sur le bord de l’autoroute en toute sécurité, avant d’appeler une dépanneuse. La configuration du terrain est réévaluée par les autorités compétentes qui assurent la sécurité routière.

Vous l’avez compris, les voies de détresse présentes sur les autoroutes françaises permettent de stopper un véhicule lancé à toute vitesse, en cas de problème mécanique, tout en garantissant la sécurité du conducteur et de ses passagers. Ce dispositif très réglementé n’existe pas sur les routes nationales et les départementales.