Le Code de la route considère les tunnels comme des zones dangereuses, notamment à cause du manque de visibilité et de la fermeture de l’espace routier. Tout comme les passages à niveau, des règles de circulation spécifiques y sont appliquées pour limiter le risque de collision. Ces dernières pouvant avoir de lourdes conséquences. L’éclairage du véhicule doit pouvoir pallier le manque de luminosité dans un tunnel. Le conducteur doit donc obligatoirement allumer ses feux. Mais quels feux utiliser ? Les feux de croisement ? Ou les feux de position seuls peuvent-ils suffire ? Regardons ça de plus près.

Au sommaire :

  1. Quels feux utiliser dans un tunnel ?
  2. Sanctions encourues pour défaut d’éclairage

1. Quels feux utiliser dans un tunnel ?

Conduire dans un tunnel représente un danger supplémentaire à cause du manque de visibilité. Vous devez donc allumer vos feux. On recommande généralement aux candidats du Code et du permis d’allumer les feux de croisement dans un tunnel. Ces derniers permettent d’être vu et de mieux voir. Mais qu’en est-il des feux de position seuls ? Sommes-nous en infraction si nous n’utilisons que nos veilleuses ?

Pour commencer, sachez que si le panneau d’obligation d’entrée dans un tunnel, le panneau C111, est présent, il oblige à utiliser les feux de croisement. Ce panneau n’est obligatoire que pour les tunnels de plus de 300 mètres.

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Mais qu’en est-il lorsqu’il n’est pas présent ? Sans réponse précise du Code de la route, il est nécessaire de s’en remettre aux règles sur l’utilisation des différents feux d’éclairage.

En agglomération éclairée, les feux de position seuls sont autorisés lorsque la chaussée est éclairée. Si le tunnel se trouve en ville et qu’il fait jour ou que les voies de circulation sont éclairées, il parait logique que les feux de position seuls soient autorisés.

Au contraire, les feux de croisement sont requis hors agglomération de nuit en l’absence d’éclairage public et lorsque l’utilisation des feux de route représente un danger pour les autres usagers. Donc en toute logique, si vous circulez dans un tunnel hors agglomération, les feux de croisement sont nécessaires.

En conclusion, en l’absence du panneau d’entrée de tunnel C111, en agglomération, vous pouvez circuler dans un tunnel avec vos feux de position seuls.

2. Sanctions encourues pour défaut d’éclairage

Ne pas utiliser les feux de croisement lorsque les conditions l’exigent est une infraction passible d’une contravention de 4e classe :

  • Amende forfaitaire de 135 €,
  • Retrait de 4 points sur le permis de conduire,
  • Suspension du permis jusqu’à 3 ans.

Ne pas utiliser ses feux de détresse lors d’un ralentissement brutal ou la présence de votre véhicule en panne sur la chaussée est passible une contravention de 4e classe, soit 135 € d’amende forfaitaire.

Veillez à bien entretenir la mécanique de votre véhicule, car toute panne ou tout dysfonctionnement peut avoir des conséquences tragiques dans un tunnel. Il est d’ailleurs interdit d’entrée dans un tunnel si l’un des voyants de votre tableau de bord est allumé.


Foire aux questions
  • Quand allumer les feux de croisement dans un tunnel ?

    Vous devez allumer vos feux de croisement à l’entrée du tunnel au niveau du panneau d’obligation C111 vous prévenant de l’obligation d’éclairage.

  • Comment faire pour éviter d’être ébloui à la sortie d’un tunnel ?

    Pour éviter d’être ébloui à la sortie du tunnel, baissez le pare-soleil et ralentissez. Cela vous permettra d’anticiper un éventuel ralentissement devant vous. Ne mettez pas vos lunettes de soleil trop tôt, car vous n’y verrez rien dans le tunnel.

  • Pourquoi ralentir à l’entrée d’un tunnel ?

    Ralentir à l’entrée d’un tunnel vous permet d’anticiper les dangers plus facilement et de garder vos distances de sécurité pour minimiser le risque de collision.