En septembre 2022, l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) a recensé : 3 541 personnes tuées sur les routes de métropole et d’outre-mer et 236 000 blessées dont 16 000 gravement. Chaque année, les responsables de la sécurité routière mettent en place des campagnes de sensibilisation à ce sujet et les politiques publiques prennent de nouvelles mesures telles que l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 sur les routes en 2018. Malgré ce travail, la mortalité routière reste trop importante en France.

  1. Définition d’un accident de la route
  2. Chiffres des accidents de la route en 2022
  3. Les usagers vulnérables touchés par un plus grand nombre d’accidents
  4. Causes principales des accidents de la route
  5. Conséquences des accidents : les dommages matériels et physiques possibles

1. Définition d’un accident de la route

Un accident de la route est un événement qui implique un ou plusieurs véhicules sur une voie publique entraînant des dommages physiques ou matériels :

  • Accident matériel : les dommages portent uniquement sur des objets (voiture, équipement de la route, bâtiment, etc.).
  • Accident corporel : accident avec au moins une personne blessée ou tuée nécessitant pour au moins une victime de recourir à des soins médicaux.
  • Accident mortel : accident avec au moins une personne tuée

L’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR) distingue trois types d’accidents de la route :

  • Les collisions solos : un seul usager et un obstacle.
  • Les collisions simples : deux à trois usagers de la route entrent en collision, avec ou sans obstacle.
  • Les multicollisions : plus de quatre usagers entrent en collision.

2. Chiffres des accidents de la route en 2022

Le bilan (provisoire) 2022 des accidents de la route a été publié par l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière le 13 janvier 2023 :

  • 3 541 personnes sont décédées en 2022 sur les routes de France métropolitaine ou d’outre-mer,
  • Dont 3 260 personnes tuées en métropole.
  • 236 000 personnes blessées sur les routes de France métropolitaine,
  • Dont 16 000 gravement.
  • Le nombre d’accidents mortels a augmenté de 1,3 % comparé à 2019.

Les chiffres de 2020/2021 ne reflétant pas les conditions normales à cause des confinements successifs, les comparaisons sont faites avec les données de 2019.

Mortalité en 2022 selon le type d’usager

Sur les 3 260 personnes tuées en métropole en 2022 :

  • 1563 étaient des occupants de voitures (48 % de la mortalité)
  • 715 étaient des 2 roues motorisées (22 %)
  • 484 étaient des piétons (15 %)
  • 244 étaient des cyclistes (7 %)
  • 34 des EDPm (Engin de Déplacement Personnel motorisés) type trottinette (1 %)
  • 220 ont été classifiés comme "Autres"

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Mortalité en 2022 selon le type de routes

Sur les 3 260 personnes tuées en métropole en 2022, on estime que :

  • 1 926 se trouvaient sur des routes hors agglomération (59 % de la mortalité).
  • 1 034 en agglomération (32 % de la mortalité).
  • 300 sur autoroute (9 % de la mortalité).

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Mortalité en 2022 selon le genre

Sur les 3 260 personnes tuées en métropole en 2022 :

  • 78 % étaient des hommes
  • 22 % étaient des femmes

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3. Les usagers vulnérables touchés par un grand nombre d’accidents

Malheureusement, une bonne partie des accidents de la route touche les usagers les plus vulnérables.

Les cyclistes

Malgré les efforts des collectivités à adapter la voie publique à la circulation des cyclistes et des piétons (pistes et bandes cyclables, zone de rencontre, zone 30, etc.), les cyclistes se retrouvent encore à circuler dans des zones dangereuses.

Les cyclistes de leur côté font parfois preuve de comportements à risques et ne respectent pas toujours les règles du Code de la route. Pourtant, même s'ils ne sont pas obligés de passer le Code, ils doivent en respecter les règles et pas uniquement celles de la signalisation destinée aux vélos.

Ces deux facteurs combinés entraînent de nombreux accidents impliquant des vélos, avec une augmentation significative en 2022 :

57 cyclistes ont été tués en plus en 2022 par rapport à 2019
24 usagers d’EDPm ont été tués en plus en 2022 par rapport à 2019

Les piétons

Les piétons, démunis de toute protection en cas de choc, sont évidemment des usagers extrêmement vulnérables, surtout lorsqu’il s’agit d’enfant ou de personne à mobilité réduite. Ils font partie des nombreuses victimes d’accident de la route, qu’ils aient lieu en ville ou à la campagne.

Si cela peut être dû à un manque d’attention de leur part, il s’agit le plus souvent d’une perte de contrôle du véhicule par son conducteur. Malgré les recommandations du Code de la route pour protéger ces usagers (limitation de vitesse à 30 km/h dans les villes, distance nécessaire au dépassement, prise en compte de la zone d’incertitude, etc.), le nombre d’accidents impliquant des piétons reste élevé.

63 % des piétons tués l’ont été en agglomération
25 % sur les routes hors agglomération
12 % sur autoroute

Les personnes âgées

En France, les personnes âgées sont des usagers vulnérables très souvent victimes des accidents de la route. La diminution de leurs aptitudes visuelles et auditives cumulée à un temps de réaction élevé les met en danger et ce, qu’ils soient conducteurs, cyclistes ou piétons.

Sur les 484 piétons tués en 2022, 46 % étaient âgés de 65 ans ou plus

3. Causes principales des accidents de la route

La cause principale des accidents de la route reste le facteur humain. Dans le reste des cas, ils sont dûs à des facteurs météorologiques ou techniques.

accident-facteur-humain-cycliste

Le facteur humain

Le facteur humain est la cause de plus de 90 % des accidents de la route. Les principales causes d’accidents varient légèrement selon les années, mais elles sont généralement classées comme suit :

  • 1° — La vitesse excessive ou inadaptée.
  • 2° — L’alcool et la consommation de stupéfiant.
  • 3° — La fatigue et l'inattention.
  • 4° — L’usage du téléphone.
  • 5° — Le refus de priorité.
  • 6° — Le non-respect des distances de sécurité.

Souvent, on assiste à une combinaison de causes : causes humaines qui comprennent différents usagers, causes météorologiques et causes techniques. L’alcool au volant, par exemple, entraîne à la fois des excès de vitesse (sentiment de surpuissance) et de la somnolence ou de la fatigue.

Le non-port de la ceinture aggrave significativement les conséquences des accidents : 20 % des tués n’étaient pas ou mal attachés.

Le facteur météorologique

Si les causes météorologiques peuvent accentuer le risque d’accidents de la route, elle n’est presque jamais le seul facteur, en tout cas en France.

Les diverses causes météorologiques peuvent être :

Les véhicules sont toutefois équipés pour éviter la plupart de ces accidents, c’est pourquoi, il est extrêmement important de bien utiliser ses feux d’éclairage, d’entretenir ses pneus et se munir de chaînes en cas de neige.

De la même manière, le Code de la route et les panneaux de signalisation vous permettent d’anticiper des routes difficiles ou de vous rappeler la vitesse à ne pas dépasser en cas de pluie.

Le facteur technique

Les causes techniques peuvent être relatives à l’état du véhicule ou à celui des infrastructures (mauvais état des routes, des ponts…). Tout comme le facteur météorologique, le facteur technique n’est que très rarement la seule cause d’un accident de la route.

Si les politiques publiques sont responsables de l’entretien des infrastructures, l’entretien du véhicule est de la responsabilité de son conducteur. Le contrôle technique obligatoire à effectuer tous les 2 ans permet d'identifier de potentielles défaillances techniques graves du véhicule et ainsi de limiter les risques d'accident.

4. Conséquences des accidents : dommages matériels et physiques possibles

Comme évoqués plus haut, les conséquences des accidents de la route peuvent être matérielles et corporelles.

Accidents avec dommages matériels

Dans le « meilleur » des cas, l’accident n’entraîne que des dommages matériels. Dans ce cas-là, il est fortement recommandé d’établir un constat d’accident de la route. En effet, même si votre véhicule ne semble pas trop endommagé, vous pouvez être surpris plus tard par des chocs que vous n’auriez pas vus.

C’est le constat qui vous permet d’être indemnisé. Il permet aux assurances de connaître :

  • Les détails et les modalités selon lesquelles l’accident a eu lieu,
  • Les dégâts qui ont été occasionnés,
  • La responsabilité des différents usagers.

Depuis le 1er décembre 2014, il n’est plus obligatoire de posséder un exemplaire dans sa voiture, car un format dématérialisé, le e-constat, a été mis en circulation. Il doit être signé par les deux parties, sauf en cas de désaccord. Il est impossible de modifier un constat signé !

Accidents entraînant des dommages corporels

Lorsque l’accident porte atteinte à l’intégrité physique d’une personne, on parle d’accident entraînant des dommages corporels. La victime est blessée pendant l’accident. Et si ces blessures entraînent la mort dans les 30 jours suivant l’accident, ce dernier est alors considéré comme un accident mortel.

Selon les garanties fournies par l’assurance et leur responsabilité dans l’accident, les victimes ou les familles des victimes peuvent être indemnisées. Le conducteur responsable de l’accident peut quant à lui encourir des peines très lourdes : amendes, retrait de permis, prison, dommages et intérêts envers les victimes.

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