Plusieurs questions posées à l’examen du Code de la route concernent le temps de réaction du conducteur. La définition est simple : c’est la durée qui s’écoule entre le moment où le conducteur discerne un danger et celui où il réagit et appuie sur la pédale de frein. Combien de temps met-on pour réagir ? Que cela implique-t-il pour le calcul de la distance d’arrêt ? Découvrez cette notion essentielle de sécurité routière.

Au sommaire :

1. La durée du temps de réaction
2. Comment calculer la distance parcourue durant le temps de réaction ?
2. Le temps de réaction dans le calcul de la distance d’arrêt

1. La durée du temps de réaction

La durée de temps de réaction dépend avant tout de l’état dans lequel se trouve le conducteur. Mais les conditions de circulation réduisant sa visibilité, telles que le brouillard, la pluie ou la conduite de nuit, peuvent aussi allonger le temps nécessaire pour qu’il identifie un obstacle ou un ralentissement brutal.

Le temps de réaction est évalué à 1 seconde pour un conducteur dans un état optimal : il est reposé, n’est pas sous l’emprise d’aucune substance, il est attentif et la luminosité est bonne.

Il passe à 2 ou 3 secondes si la personne est fatiguée, malade, sous l’emprise d’alcool, de stupéfiants ou si elle est éblouie par des phares, à l’entrée ou à la sortie d’un tunnel.

Durant ce temps de réaction, le véhicule continue toujours d’avancer à la même vitesse. À noter : en ralentissant, je ne réduis pas le temps de réaction, mais la distance parcourue pendant ce laps de temps. C’est logique : plus je roule vite, plus je vais faire de distance en 1 seconde.

2. Le calcul de la distance parcourue durant le temps de réaction

Pour calculer la distance parcourue pendant le temps de réaction dans des conditions optimales, soit durant la seconde qu’il faut pour réagir, vous devez multiplier le chiffre des dizaines de kilomètres par 3 :

• à 50 km/h, la distance parcourue pendant le temps de réaction est de 15 mètres (5 x 3),
• à 80 km/h, elle est de 24 mètres (8 x 3),
• à 90 km/h, elle est de 27 mètres 27 mètres (9 x 3)
• à 110 km/h, elle est de 33 mètres (11 x 3)
• à 130 km/h : elle est de 39 mètres (13 x 3)

À titre d’exemple, si l’automobiliste est alcoolisé par exemple, un véhicule lancé à 50 km/h parcourt au minimum 30 à 45 mètres avant même de réagir. La dangerosité de l’alcool au volant vient majoritairement de cette perte de réactivité accompagnée d’une augmentation de la vitesse de circulation.

3. Le temps de réaction dans le calcul de la distance d’arrêt

Il est primordial de réduire le temps de réaction à son minimum (1 seconde), car il rallonge d’autant la distance d’arrêt du véhicule. Rappelons en effet que :

La distance d'arrêt d’un véhicule = temps de réaction + distance de freinage

C’est une des raisons pour lesquelles l’utilisation du téléphone ou des oreillettes est strictement interdite au volant. Tout ce qui peut réduire l’attention du conducteur est à proscrire. De nombreux accidents se produisent à la suite d’une seule seconde d’inattention.

Il est aussi important de comprendre que les distances de sécurité sont déterminées en fonction de toutes ces données. Elles ont été calculées pour donner une chance au conducteur d’éviter la collision.