Conduire sous la pluie multiplie par deux le risque d’accident. Adopter les bons gestes de conduite est primordial dans ces conditions de circulation difficiles, mais ce n’est pas toujours évident pour les jeunes conducteurs qui manquent d’expérience. Quels gestes de conduite adopter ? À quelle vitesse rouler sous une pluie fine ? Sous une forte pluie ? Quels feux utiliser ? Voici un tour d’horizon des risques encourus et nos meilleurs conseils pour conduire sous la pluie comme un pro !

Au sommaire :

  1. Les risques de la conduite sous la pluie
  2. Comment conduire sous la pluie ?

1. Conduite sous la pluie : les risques

Les 3 risques de la conduite sous la pluie sont :

  • Perte d’adhérence
  • Manque de visibilité
  • Rallongement des distances de freinage

Dès les premières pluies, la chaussée devient glissante, car les pneus perdent le contact direct avec la route. Si les pneus du véhicule sont usés ou mal gonflés, une route mouillée suffit à les faire glisser.

Et lorsque cette pluie arrive après une période de sécheresse, on parle même de verglas d’été. Les premières pluies fines ne suffisent pas à nettoyer les particules accumulées, mais rendent cette fine pellicule de saletés très glissante.

Lors de forte pluie, la visibilité se dégrade et le risque d’aquaplaning sur des nappes d’eau augmente. Les roues perdent totalement le contact avec la chaussée et glissent. Le volant ne contrôle plus la trajectoire du véhicule.

Pour finir, la distance de freinage est multipliée par deux sur une chaussée mouillée par la pluie ou la neige, comparée à la distance de freinage sur route sèche.

2. Comment conduire sous la pluie ?

Le Code de la route vous donne toutes des indications dont vous avez besoin pour savoir comment conduire sous la pluie.

→ En cas de pluies fines

  • Nettoyer ses pare-brise pour éviter les reflets.

  • Remplacer les essuie-glaces avant la saison des fortes pluies.

  • Vérifier l’usure et la pression des pneus.

  • Respecter les limitations de vitesse par temps de pluie : 110 km/h sur autoroute, 100 km/h sur les chaussées séparées par un terre-plein central et 80 km/h sur les routes sans séparateur central.

  • Allumer les feux de croisement dès les premières gouttes pour avoir une meilleure visibilité. Les feux de position seuls ne suffisent pas.

→ En cas de verglas d’été

Suivez les conseils des gendarmes pour stabiliser la trajectoire du véhicule :

  • « Si l’arrière de la voiture s’échappe, contre-braquez, lâchez doucement l’accélérateur, freinez progressivement et débrayez. »

  • « Si l’avant de la voiture s’échappe, il ne faut surtout pas braquer, car la voiture doit retrouver une trajectoire droite. Dans ce cas, lâchez l’accélérateur et freinez fort. »

→ En cas de fortes pluies réduisant considérablement la visibilité

  • Garder ses feux de croisement allumés.

  • Réduire sa vitesse à 50 km/h si la visibilité est inférieure à 50 mètres, quel que soit le type de routes empruntées.

  • Allumer les feux de brouillard avant si vous avez besoin de mieux voir l’environnement immédiat (bas-côté de la route).

  • Utilisez les feux de route uniquement de nuit hors agglomération sur une chaussée non éclairée.

  • Augmenter les distances de sécurité pour éviter d’avoir à freiner brusquement. Si votre véhicule n’est équipé d’un ABS, un freinage brusque entraine le blocage des roues et une perte d’adhérence encore plus forte.

Il est strictement interdit d’allumer les feux de brouillard arrière par temps de pluie.

→ En cas d’aquaplaning

  • Réduire la vitesse progressivement en rétrogradant.
  • Maintenir le volant dans la direction souhaitée.

Conduire la nuit sous la pluie représente un réel danger, car le manque de visibilité est décuplé. Si vous n'avez pas le choix, augmentez considérablement vos distances de sécurité et adaptez votre allure en fonction de la visibilité.