À l’obtention du permis de conduire, les jeunes conducteurs débutent une période probatoire de 2 ou 3 ans. Pendant cette période, ils devront, entre autres, respecter des limitations de vitesse spécifiques liées à leur statut de conducteurs novices. Les panneaux de limitation de vitesse présents sur le réseau routier étant destinés aux conducteurs confirmés, il ne leur est pas toujours simple de savoir quelle est la limitation de vitesse à respecter. Voyons ensemble comment identifier rapidement la vitesse maximale autorisée aux jeunes conducteurs selon le type de chaussée et les conditions météorologiques.
Au sommaire :
- Comment connaitre la vitesse autorisée ?
- Limitations de vitesse des jeunes conducteurs en France
- Vitesses maximales des permis probatoires par temps de pluie
- Sanctions en cas d’excès de vitesse des conducteurs novices
1. Comment connaitre la vitesse autorisée ?
Lorsqu’un conducteur circule, il doit respecter les règles de circulation établies par le Code de la route, notamment la limitation de vitesse réglementaire. Elle est généralement indiquée par un panneau de limitation de vitesse, un panneau rond avec une bordure rouge liserée de blanc.
Les jeunes conducteurs, eux, sont soumis à des limitations de vitesse spécifiques qui ne sont pas toujours indiquées par la signalisation, les panneaux de limitation concernant les conducteurs confirmés.
Même si dans certains cas, ces limitations sont identiques aux 2 catégories d’usagers, ce n’est pas toujours le cas. Il est donc primordial qu’un conducteur novice connaisse les vitesses d’usage en période probatoire selon les types de routes et les conditions météorologiques.
Bon à savoir : les limitations de vitesse des poids lourds sont différentes des permis B
2. Limitations de vitesse des jeunes conducteurs en France
En France, la vitesse maximale autorisée est avant tout définie selon le type de voie : routes à double sens, en sens unique, route à chaussées séparées, etc. Pour les jeunes conducteurs ou la conduite accompagnée, elle est définie ainsi :
- 50 km/h en agglomération sauf lorsque la signalisation indique une zone limitée à 30 km/h. C’est la même limitation pour les conducteurs confirmés.
- 80 km/h hors agglomération sur les routes nationales et départementales à double sens de circulation sans séparateur
Cette limitation avait également été adoptée en 2018 pour les conducteurs confirmés, mais elle a ensuite été rétablie à 90 km/h sur certaines routes au bon vouloir des départements. Ces changements ne concernent pas les conducteurs novices qui sont toujours limités à 80 km/h sur ce type de chaussée.
- 100 km/h sur les voies rapides séparées par un terre-plein central et autoroute en zone urbaine.
- 110 km/h sur autoroute même lorsque la signalisation indique 130 km/h, car les panneaux de limitation sur autoroute concernent les conducteurs confirmés.
Ces limitations sont valables par temps sec et lorsque la signalisation n’indique pas une limitation plus basse. Autrement dit, un jeune conducteur ne doit suivre les indications de la signalisation que si elle indique une vitesse maximale inférieure à la vitesse réglementaire pour ce type de chaussée.
3. Vitesses maximales des permis probatoires par temps de pluie
La vitesse maximale autorisée est réduite par temps de pluie pour les conducteurs confirmés, mais elle reste la même que par temps sec pour les conducteurs novices. Rappelons ces limites :
- 110 km/h sur autoroute
- 100 km/h sur les voies rapides séparées par un terre-plein central
- 80 km/h sur les routes sans séparateur
- 50 km/h en agglomération
Il est important de signaler que la vitesse est limitée à 50 km/h en cas de visibilité inférieure à 50 mètres. Cela vaut pour tous les conducteurs et sur tous les types de routes. C’est très souvent la présence de brouillard épais qui réduit ainsi le champ de vision du conducteur. C’est ce que l’on appelle la limitation ponctuelle de la circulation.
Cette réduction de vitesse peut également être justifiée par la présence de travaux, d’accidents ou d’habitations. Un panneau vous guide alors dans la limite de vitesse à adopter, il est souvent précédé d’un panneau de danger.
4. Sanctions en cas d’excès de vitesse des conducteurs novices
Circuler sans respecter les limitations de vitesse pose un véritable problème de sécurité et est passible de sanctions. Les excès de vitesse étant sanctionnés par des retraits de points, les jeunes conducteurs ont tout intérêt à être vigilants, car ils peuvent perdre une bonne partie de leurs 6 points pendant leur période probatoire.
- Excès de vitesse inférieure à 20 km/h hors agglomération
→ Retrait de 1 point de permis
→ Amende forfaitaire de 68 €
- Excès de vitesse supérieur à 20 km/h, mais inférieur à 30 km/h
→ Retrait de 2 points
→ Amende forfaitaire de 135 €
- Excès de vitesse compris entre 30 km/h et 40 km/h
→ Retrait de 3 points
→ Amende forfaitaire de 135 €
- Excès de vitesse compris entre 40 km/h et 50 km/h
→ Retrait de 4 points
→ Amende forfaitaire de 135 €
→ Suspension possible du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 3 ans
→ Obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière
- Excès de vitesse supérieur à 50 km/h
→ Retrait de 6 points
→ Jusqu’à 1 500 € d’amende
→ Rétention immédiate du permis
→ Immobilisation du véhicule
→ Suspension du permis jusqu’à 3 ans
→ Obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière
Si un excès de vitesse supérieur à 50 km/h est commis la première année après l’obtention du permis, il est tout simplement annulé.
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Pourquoi les jeunes conducteurs doivent-ils rouler moins vite ?
Les jeunes conducteurs sont soumis à des restrictions de vitesse pour limiter les risques d’accident le temps qu’ils gagnent de l’expérience sur la route et qu’ils apprennent à maitriser leur véhicule.
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Quelle vitesse le jour du permis ?
Le jour du permis, les candidats doivent respecter les limitations de vitesse imposées aux jeunes conducteurs en période probatoire.
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Quelle vitesse en conduite accompagnée ?
Les apprentis en conduite accompagnée doivent respecter les limitations de vitesse des jeunes conducteurs, pendant leur formation et durant toute leur période probatoire. Cette période est de 2 ans lorsque le jeune conducteur en conduite accompagnée n’a commis aucune d’infraction.