Le damier du Code de la route fait partie de la signalisation horizontale. Ce marquage au sol bien spécifique est de plus en plus utilisé sur les routes, et revêt plusieurs couleurs et significations. On trouve les damiers blancs et noirs des voies de bus, le damier vert des pistes cyclables et le fameux damier rouge et blanc des voies de détresse. Faisons le tour de cet élément de signalisation souvent méconnu des usagers de la route.
Au sommaire :
- Le Damier dans le Code de la route
- Le Damier blanc des voies réservées aux bus
- Le Damier vert des pistes cyclables
- Les Damiers rouges et blancs des voies de détresse
1. Le Damier dans le Code de la route
La sécurité routière et le Code de la route font peu référence à la signalisation par damier. La première mention à ce tracé se trouve dans l’Arrêté du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des routes et des autoroutes . Y est définie la signification du damier rouge et blanc.
- Article 8 :
« Les marques en damiers rouges et blancs placées au début d’une voie de détresse signalent aux usagers que cette voie est réservée aux véhicules privés de freinage et que tout arrêt ou stationnement est interdit »
Le damier blanc et noir ou le damier vert ne sont pas mentionnés. Le marquage au sol en damier blanc est évoqué dans « L’instruction interministérielle de la signalisation routière » :
- Article 118-3 « Marques relatives aux transports en commun » Section D
« Franchissement des carrefours par les voies réservées »
« Dans un carrefour, on peut matérialiser le passage d’une voie réservée aux transports en commun par un marquage en damier (carrés blancs de 0,80 m à 1,20 m de cote), lorsqu’il y a ambiguïté sur la trajectoire des véhicules. Ce marquage constitue une information pour l’ensemble des usagers de la route, mais ne modifie en rien les règles de priorité du carrefour. »
Retenez que ces damiers renforcent la signalisation verticale pour attirer l’attention sur :
- La rencontre de 2 voies de circulation réservées à des véhicules de gabarit différents,
- La dangerosité d’un croisement nécessitant le franchissement d’une voie réservée,
- La trajectoire exacte des usagers de ces voies réservées.
Mais il ne modifie en rien les règles de circulation. Vous devez continuer de respecter les autres signalisations : ligne discontinue, cédez le passage, flèches de rabattement, panneaux de priorité…
2. Le Damier blanc des voies réservées aux Bus
On parle de damiers blancs ou de damiers noirs et blancs pour faire référence à l’alternance entre les carrés blancs peints et les carrés laissés de la couleur du goudron.
Ces damiers de couleur blanche sont peints au niveau d’une intersection entre une voie réservée aux transports en commun et une voie de circulation générale. Il attire l’attention du conducteur sur le fait que pour tourner, il va devoir traverser une voie de bus. Il matérialise également la trajectoire du bus.
L’automobiliste peut franchir le damier pour changer de direction, mais il doit être vigilant à l’éventuelle présence d’un bus sur sa droite, car ce dernier est prioritaire.
En revanche, il est interdit de conduire, stationner et de s’arrêter sur ces lignes. Certains damiens sont peints de manière à assurer un espace nécessaire au bus pour manœuvrer une intersections étroite.
À ne pas confondre avec :
-
Un zebra sous forme de hachures ou de chevrons blancs entourés de lignes continues. Il est interdit de rouler, de stationner, de s’arrêter ou même de franchir ces zones dangereuses.
-
Un Zigzag qui marque la présence d’un arrêt de bus. Les zigzags peuvent être traversés, mais il est interdit de s’y s’arrêter ou d’y stationner.
3. Le Damier vert des pistes cyclables
Même si le Code de la route ne fait aucune mention directe aux damiers verts, il rappelle que le marquage vert accompagne la signalisation des pistes ou bandes cyclables. Dans le cas de marquage en damier vert, la peinture au sol matérialise donc des zones à risques où se croisent cyclistes et véhicules à moteur.
Comme pour les damiers blancs, il matérialise clairement la trajectoire des cyclistes là où une piste ou bande cyclable traverse une voie de circulation générale. Les autres usagers doivent redoubler d’attention. Les cyclistes doivent s’assurer que la voie est libre avant de s’engager, car le damier vert ne donne pas automatiquement la priorité aux cyclistes.
On les retrouve :
- Le long de l’anneau d’un carrefour à sens giratoire,
- À la croisée d’une piste cyclable et d’une voie de circulation normale,
- Pour signaler la traversée d’une voie verte,
- Etc.
3. Les Damiers rouges et blancs des voies de détresse
Le damier rouge et blanc matérialise le début d’une voie de détresse. Présente sur les voies rapides, notamment les autoroutes, ces zones d’urgence permettent aux véhicules qui connaissent des problèmes de freinage de se déporter hors de l’axe de circulation principal et de perdre de la vitesse rapidement.
Pour toute autre situation d’urgence, panne ou urgence médicale, c’est la bande d’arrêt d’urgence qui doit être utilisée. Une ligne de dissuasion épaisse délimite la voie de détresse. C’est le même marquage au sol pour matérialiser les voies réservées aux véhicules lents. Des panneaux de signalisation indiquent de quel type de voie il s’agit.