L’accotement de route est considéré comme une dépendance des voies publiques. Les règles de circulation routière du Code de la route le rapellent : un accotement n’est pas prévu pour la circulation, mais participe à la sécurité des usagers de la route. Découvrons ensemble l’utilité des accotements et les différents aménagements selon le type de voie de circulation.

Au sommaire :

  1. Définition et fonction d’un accotement
  2. L’accotement sur les différentes routes
  3. L’entretien des accotements

1. Définition et fonction d’un accotement

L’accotement joue un rôle majeur dans la sécurité routière. En cas d’accidents ou de perte de contrôle, il permet de supporter en toute sécurité les véhicules motorisés.

Définition de l'accotement

Une route se compose de deux éléments :

  • La chaussée qui est l’espace de circulation divisé en plusieurs voies.
  • Les accotements plus ou moins stabilisés qui sont des zones réservées aux manœuvres d’évitement et aux arrêts d’urgence.

L’accotement se situe entre la chaussée de circulation et la limite de la route. Appelé également bas-côté, il fait partie des dépendances routières à l’instar des talus, des fossés et des terre-pleins centraux.

Un accotement stabilisé

Le terme stabilisé signifie que l’accotement a été prévu pour accueillir momentanément un usager en difficulté. Il a donc été renforcé afin de supporter la charge d’un véhicule ou d’un poids lourd. Un accotement stabilisé peut-être enherbé ou revêtu par du béton ou des gravillons par exemple.
accotement-stabilise
Dit également bande dérasée, il est considéré comme une bande de refuge ou de récupération. Il est présent de part et d’autre de la chaussée. Bien que les cyclistes n’y soient pas prioritaires, ils sont autorisés à y circuler. Les piétons y sont également admis si leur sécurité l’exige.

Un accotement meuble

Il s’agit, à l’inverse, d’un accotement non stabilisé donc non prévu pour accueillir la charge d’un véhicule motorisé. Généralement en terre, cet espace est généralement instable.

panneau-accotement-meuble

C’est à la charge du gestionnaire de la voirie d’informer les usagers de la route de l’instabilité d’un accotement. Il peut par exemple utiliser un panneau de signalisation A14 et l’accompagner d’un panonceau « accotement meuble ».

2. L’accotement sur les différentes routes

Cette partie de la route se matérialise de différentes façons selon l’axe routier sur lequel il se trouve. Le conducteur devra suivre des règles et des comportements différents conformément aux règles de circulation du type de route emprunté.

En agglomération

En milieu urbain, on ne parle pas d’accotement, mais de trottoirs accueillant la circulation des piétons. Pour rappel, l’arrêt ou le stationnement en ville sur un trottoir est puni d’une contravention de 2e classe.

Hors agglomération

Sur les routes nationales et départementales à moyen et fort trafic, l’accotement est généralement stabilisé. Il peut être d’une couleur ocre afin de ne pas le confondre avec la chaussée. À l’inverse, celles à faible trafic sont souvent non stabilisées et non revêtues, bien qu’avec le temps les sols peuvent se consolider.
Accotement-route
Hors agglomérations, les conducteurs veilleront toujours à se garer sur l’accotement afin de ne pas gêner la circulation des véhicules. Pour rappel, les arrêts et stationnements se font à droite de la chaussée sur les voies à double sens et à droite ou à gauche sur les voies à sens unique. Le Code de la route prévoit une contravention de 4e classe pour les arrêts et stationnements gênants la circulation.

Sur autoroute

accotement-Bande-arret-urgence-autoroute
Sur autoroute, le bas-côté est appelé bande d’arrêt d’urgence. Ici, il est stabilisé et revêtu du même matériau que la chaussée. Il permet l’accueil des usagers en difficulté, mais également des véhicules de secours, d’exploitation ou d’entretien.

3. L’entretien des accotements

entretien-accotement
Chaque route a son gestionnaire. L’accotement est considéré comme une zone dangereuse, son entretien est alors primordial et exigé par l’Article L111-1 du Code de la voirie routière.

  • Les routes communales sont supervisées par le conseil municipal des communes.
  • L’entretien des accotements des routes départementales est géré par les collectivités territoriales.
  • Les routes nationales incombent à l’État et sont pilotées par les directions interdépartementales des routes (DIR).
  • Les autoroutes non concédées, donc sans péages, sont prises en charge par les DIR et appartiennent également à l’État.
  • Les autoroutes concédées, avec péages, sont à l’État, mais leur gestion est confiée à des entreprises privées pour une durée déterminée.

Ainsi chaque responsable aura à sa charge l’entretien des accotements affectés à sa zone de supervision. Le fauchage, le débroussaillage, le désherbage, le dérasement, etc. participeront à la sécurité du réseau routier.

En résumé, l’accotement est conçu uniquement pour les arrêts temporaires. Il est réservé aux situations d’urgence et n’est en aucun cas une voie de circulation.