La vitesse, à plus proprement parler l’excès de vitesse est une des causes majeures des accidents de la route sur le réseau routier français. C’est la raison pour laquelle le conducteur doit respecter les limitations de vitesse établies dans le Code de la route et être en capacité d’adapter sa vitesse en fonction des conditions extérieures et des dangers qu’il perçoit.
Au sommaire :
- Les limitations de vitesse en France
- Comment connaitre la vitesse autorisée sur une route ?
- Ajuster sa vitesse
- Les conséquences de la vitesse sur la conduite
Les Limitations de vitesse en France
Limitation de vitesse en agglomération
La vitesse maximale est de 50 km/h en agglomération pour tous les conducteurs. Elle peut être réduite à 30 km/h dans certaines zones de la ville, lorsqu’il y a un manque de visibilité, dans une zone commerçante ou à l’approche d’une école par exemple. Cet abaissement est toujours indiqué par un panneau de limitation ou de zone.
Parfois, toute l’agglomération est limitée à 30 km/h, dans ce cas le panneau de limitation est apposé au niveau de la signalisation indiquant l’entrée de l’agglomération.
Limitation sur les routes à double sens de circulation
Les routes à double sens de circulation sont le plus souvent les routes départementales ou les routes nationales qui relient les agglomérations.
La vitesse y est désormais limitée à 80 km/h depuis le 1er juillet 2018 pour les titulaires du permis de conduire définitif et probatoire.
Limitation sur les routes à chaussées séparées
Les routes à chaussées séparées sont des routes avec deux sens de circulation séparés par une barrière ou un terre-plein central et pas seulement par une ligne blanche. Cela concerne certaines départementales et c’est toujours le cas des routes à accès réglementé.
Sur ces routes, la vitesse maximale est de 110 km/h. En cas de fortes précipitations, la limitation est réduite à 100 km/h et à 50 km/h si la visibilité est inférieure à 50 m. Le titulaire du permis probatoire y est limité à 100 km/h.
Limitation sur autoroute
Sur une autoroute, la vitesse est limitée à :
- 130 km/h dans des conditions normales,
- 110 km/h par temps de pluie,
- 110 km/h pour les jeunes conducteurs,
- 50 km/h en cas de visibilité inférieure à 50 mètres.
Il est aussi interdit de rouler en dessous de 80 km/h sur la voie de gauche de l’autoroute si les conditions de circulation sont fluides.
La vitesse peut être limitée à 110 km/h ou à 90 km/h aux abords des grandes villes ou lors de passages délicats. Ces limitations ponctuelles seront indiquées par des panneaux.
2. Comment connaitre la vitesse autorisée sur une route ?
Pour savoir quelle est la limitation de vitesse sur la route que vous empruntez, la première règle de circulation routière est de suivre en priorité les indications des panneaux de limitation sur le bord de la chaussée.
En l’absence de panneaux, vous devez :
→ Identifier le type de route sur laquelle vous circulez et appliquer la limitation réglementaire pour ce type de voie. Plusieurs éléments de la signalisation (panneaux, bornes, terre-plein central…) vous permettront de reconnaître facilement les différents types de routes.
→ Prendre en compte votre type de permis : les vitesses maximales autorisées des permis probatoires se distinguent de celles des permis définitifs. Les limitations de vitesse des poids lourd sont également différentes.
→ Considérer les conditions météorologiques. Avec une visibilité inférieure à 50 mètres, la limite est de 50 km/h sur toutes les routes et pour tous les conducteurs. Quant à la limitation de vitesse par temps de pluie, elle dépendra de la catégorie de permis et du type de route empruntée.
3. Ajuster sa vitesse
La vitesse maximale n’est parfois pas adaptée aux circonstances et doit être réduite, même si la signalisation ne le préconise pas. Le conducteur est responsable d’adapter sa vitesse en prenant en compte les paramètres suivants :
- La route, sa configuration, le manque de visibilité, la présence d’intersection ou de virage dangereux…
- La météo, s’il pleut fortement, neige ou qu’il y a du brouillard, notre visibilité est alors réduite et la chaussée potentiellement glissante
- Les autres usagers qu’ils soient piétons ou motorisés. Soyez particulièrement vigilants avec les usagers vulnérables, piétons, enfants, personnes âgées…
- La présence de travaux sur la voie
Chez un conducteur, le temps de réaction - je perçois, j’analyse, je décide est de 1 seconde et la distance de freinage augmente considérablement avec la vitesse.
Ces quelques secondes sur la route sont décisives pour éviter un accident. C’est la raison pour laquelle le conducteur doit toujours être vigilant et adapter sa vitesse selon les différentes situations et les usagers qu’il rencontre.
4. Les conséquences de la vitesse sur la conduite
La force centrifuge
La force centrifuge d’un véhicule est la même que celle qui pousse la ligne contre les parois dans le tambour d’un sèche-linge. C’est lorsque le véhicule prend un virage que la force centrifuge s’exerce. Si elle est moins forte que l’adhérence, le virage s’effectuera sans difficulté, car le véhicule tournera facilement.
En revanche, la vitesse risque d’augmenter la force centrifuge et donc de la rendre supérieure à l’adhérence. Le risque est alors de « tirer droit » et de sortir de la route. Pour éviter ce phénomène, il est nécessaire d’anticiper le virage et de ralentir à l’approche de celui-ci.
L’énergie cinétique
L’énergie cinétique se calcule en joules et est accumulée lorsqu’un véhicule est en mouvement.** Plus la vitesse est élevée, plus l’énergie cinétique est forte, elle peut alors avoir des conséquences dangereuses sur la conduite :
- La distance de freinage peut être rallongée (multipliée par 4 lorsque la vitesse double)
- Le changement de trajectoire peut être plus difficile
- Un choc plus violent lors d’une collision
La perte d’adhérence
L’adhérence du véhicule à la route dépend de :
- L’état des pneus : types, usure, pression
- Le revêtement de la chaussée : qualité, trous, déformations
- Les conditions météorologiques : pluie, neige, verglas, route sèche