Permis Conduite Accompagnée | Formation au Permis B dès 15 ans

La conduite accompagnée à partir de 15 ans, c’est accessible et avantageux ! Selon les statistiques de la Sécurité routière, le taux de réussite à l’épreuve pratique du permis B est de 75 % pour les jeunes qui ont suivi l’AAC, contre 52 % pour les personnes qui ont choisi le chemin traditionnel. Et ce taux est en constante progression. Découvrez comment se déroule l’Apprentissage Anticipé de la Conduite, l’AAC.

AU SOMMAIRE :

1. La conduite accompagnée à 15 ans : qu’est-ce que c’est ?
2. Les conditions d’accès à l’AAC
3. Les avantages de la conduite accompagnée
4. Le déroulement de la conduite accompagnée
5. Le rôle de l’accompagnateur
6. Puis-je faire la conduite accompagnée si je suis handicapé ?
7. Le passage de l’examen pratique

1. La conduite accompagnée à 15 ans : qu’est-ce que c’est ?

Ce dispositif est instauré et généralisé dans tous les départements en 1987. L’objectif est d’initier un jeune conducteur à la formation du permis B dès l’âge de 15 ans. Cela se déroule dans le cadre d’un apprentissage anticipé de la conduite, que l’on nomme aussi l’AAC.

Dans un premier temps, le candidat participe à une formation initiale en école de conduite théorique et pratique. Dans un second temps, il doit effectuer des trajets en voiture avec un accompagnateur en respectant certaines conditions. Un suivi pédagogique est assuré par l’auto-école durant cette période.

Il acquiert ainsi des réflexes de conduites dans des conditions de circulation variées et il s’aguerrit avant de passer les épreuves pratiques du permis. Cette phase dure au moins un an. À l’issue de cette formation, le jeune adulte peut se présenter aux épreuves pratiques du permis de conduire dès l’âge de 17 ans.

Il est fréquent que la conduite accompagnée soit confondue avec la conduite supervisée ou la conduite encadrée. Or il ne s’agit pas de la même formation !

2. Les conditions d’accès à l’Apprentissage Anticipé de la Conduite

Depuis la réforme de 2014 sur l’âge d’accès à la conduite accompagnée, les jeunes candidats doivent répondre aux conditions suivantes :

  • Être âgé de 15 ans.
  • Posséder l’ASSR 2 ou l’ASR.
  • Détenir l’accord du ou des représentants légaux.
  • Avoir l’accord de l’assureur du véhicule sur l’extension de garantie obligatoire pour la conduite de l'automobile choisie.
  • Obtenir l’accord de l’assureur sur le choix des accompagnateurs.

3. Les avantages de la conduite accompagnée

L’apprentissage anticipé de la conduite est très bénéfique pour les jeunes apprentis conducteurs. Elle permet une initiation bienveillante aux côtés d’un parent aguerri et de professionnels qui garantissent le bon déroulement de la formation.

3.1 Les avantages pratiques

Cet apprentissage progressif offre des atouts indéniables sur l’expérience de conduite d’un conducteur novice :

  • Il acquiert une véritable experience de conduite.
  • Il est mieux préparé aux épreuves pratiques du permis de conduire.
  • Il peut passer l’épreuve de conduite du permis B à 17 ans.
  • Le taux de réussite est supérieur à celui de la formation traditionnelle.
  • La période probatoire est diminuée avec l’obtention de 12 points après 2 années de conduite sans avoir commis d'infraction. Elle est de 3 ans pour les titulaires du permis B qui ont suivi la filière classique.

Le nombre d’accidents chez ces jeunes conducteurs est réduit.

3.2 Les avantages financiers


Le portefeuille retrouve aussi le sourire avec la conduite accompagnée, car elle occasionne les bénéfices suivants :

  • L’obtention de tarifs préférentiels auprès de la compagnie d’assurance et sur l’assurance « Jeune conducteur » avec l’attestation de fin d’AAC remise par l’auto-école,
  • Dès la 1re année, la surprime est réduite à 50 % et elle baisse de 25 % la 2e année. Sans accident durant cette période, elle disparaît la 3e année.
  • Le coût de la formation est moins élevé.

4. Le déroulement de la conduite accompagnée

Une fois inscrit à l’école de conduite, l’apprenti conducteur débute une formation initiale qui se termine par l’obtention de l’examen du Code et qui se poursuit avec une formation pratique puis une dernière phase de conduite accompagnée.

4.1. Une formation théorique en auto-école

La formation initiale commence avec un entretien qui dure 2 heures avec le moniteur de l’auto-école. Cette évaluation permet au candidat d’en comprendre les enjeux. L’instructeur remet au responsable un contrat type de l’enseignement de la conduite selon le décret du 20 février 2020. À l’intérieur sont stipulés :

  • Le programme et le déroulé de la formation.
  • Le coût de la formation et des démarches administratives.
  • Les obligations de chaque intervenant.

Le candidat reçoit, quant à lui, un livret d’apprentissage dans lequel sont notifiés les objectifs de la formation.

Puis, l’élève suit une formation théorique sur le Code de la route et les spécificités de la sécurité routière. Il se prépare à passer l’épreuve théorique générale, l’ETG.

4.2. Une formation pratique avec un moniteur

La partie pratique comporte 20 heures de conduite au minimum, obligatoires et réparties entre des sessions sur la voie publique et des moments en simulateur de voiture.

Les titulaires d’un autre permis, dont le permis boîte de vitesse automatique n'effectuent que 13 heures de conduite dans les mêmes conditions (routes et simulateur).

L’Apprentissage Anticipée de la Conduite est validé par une attestation de fin de formation : l’AFFI. Elle confirme que l’élève possède le niveau nécessaire pour commencer à conduire un véhicule avec un accompagnateur. Voici ce qu’il doit savoir effectuer à ce moment-là :

  • Contrôler le véhicule à allure normale et avec un trafic modéré.
  • Pouvoir conduire sur la chaussée de son choix et franchir une intersection ou changer de direction.
  • Circuler lors de conditions optimales en agglomération.
  • Savoir réagir lors de situations particulières.

4.3. La phase de conduite accompagnée avec un adulte référent

La conduite accompagnée est la phase la plus longue. Elle dure au minimum 1 an et le nombre de kilomètres à parcourir doit être supérieur à 3000 aux côtés d’un accompagnateur et uniquement en France. La circulation hors des frontières est interdite.

L’apprentissage débute avec un rendez-vous pédagogique qui réunit l’élève, l’accompagnateur et le moniteur sur un véhicule de l’école de conduite. Ce dernier prodigue à l’adulte référant les conseils nécessaires à la poursuite de l’apprentissage ainsi qu’un guide.

Entre le 6e et le 8e mois de conduite et environ 1000 km parcourus, le second rendez-vous pédagogique à l’auto-école a lieu pour discuter de l’expérience vécue par l’élève et pour recevoir des conseils adéquats. C’est aussi à ce moment-là que l’instructeur décide si le candidat est prêt à passer l’épreuve pratique du permis de conduire lorsqu’il aura 17 ans.

Enfin, le dernier rendez-vous a lieu lorsque les 3000 kms ont été effectués. Vous pouvez demander un autre rendez-vous sur les conseils du moniteur ou à votre initiative.

Enfin, durant cette phase, l’élève doit respecter les règles suivantes, elles correspondent aux limitations de vitesse dédiées aux conducteurs débutants sous le régime du permis probatoire :

  • 110 km/h sur l’autoroute.
  • 100 km/h sur les autres sections d’autoroutes.
  • 50 km/h en ville.
  • 80 km/h sur les autres voies.

Soyez vigilant au devis proposé par l’auto-école, celui-ci doit comporter le rendez-vous pédagogique d’une durée minimale de 2 heures avec l’accompagnateur et le moniteur, les deux rendez-vous pédagogiques obligatoires et la préparation ainsi que la présentation à l’examen théorique.

5. Le rôle de l’accompagnateur

Outre garder une très grande sérénité lors de l’apprentissage de la conduite avec l’élève, l’accompagnateur doit respecter les conditions suivantes :

  • Détenir le permis B depuis au moins 5 ans.
  • Obtenir l’accord de l’assureur et une extension de garantie.
  • Ne pas avoir eu une annulation ou une invalidation du permis de conduire dans les 5 dernières années.
  • Être noté dans le contrat passé avec l’auto-école.
  • Être présent le jour de l’évaluation de la fin de la formation initiale.

L’élève doit toujours être en la possession du livret d’apprentissage, du document d’extension de garantie de l’assurance et du formulaire de la demande de permis de conduire (ou la photocopie). Les forces de l’ordre l’exigent lors d’un contrôle, car c’est l’unique preuve de la situation d’apprentissage du jeune conducteur. Il doit également apposer le macaron distinctif de la conduite accompagnée sur l’arrière gauche du véhicule ou sur la remorque si vous en avez attelé une.

Notez que le véhicule doit être équipé de rétroviseurs latéraux et que toutes les règles du Code de la route doivent être respectées. De plus, si l’accompagnateur est contrôlé positif à un dépistage d’alcoolémie ou de substances stupéfiantes, il encourt les mêmes condamnations que s’il conduisait.

L’élève peut avoir plusieurs accompagnateurs issus ou pas du cadre familial.

6. Puis-je faire la conduite accompagnée si je suis handicapé ?

L’apprentissage anticipé de la conduite est possible pour les jeunes personnes en situation d’handicap. Voici les démarches à effectuer :

  • Contacter l’école de conduite adaptée.
  • Récupérer l’imprimé de demande de visite médicale.
  • Se rendre à ce rendez-vous médical.
  • Effectuer la formation initiale sur le véhicule de l’auto-école.
  • La durée de l’examen pratique peut-être rallongée après en avoir fait la
    demande auprès de la préfecture du département où il est passé.

7. Le passage de l’examen pratique du permis de conduire

Et voilà ! Le jeune apprenti va enfin pouvoir conduire tout seul ! Il est fin prêt.L’heure de l’autonomie a sonné : si l’élève réussit les épreuves pratiques du permis de conduire, il reçoit le Certificat d’Examen du Permis de Conduire, le CEPC. En revanche, il ne peut piloter un véhicule qu’à partir de 18 ans.

La durée de validité du CEPC est de 4 mois à partir du jour d’anniversaire des 18 ans du candidat.

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