Les candidats au Code de la route et au permis doivent maitriser les règles de priorité. Refuser une priorité est d’ailleurs l’une des principales fautes éliminatoires au permis de conduire. La traversée d’un « Cédez le passage », notamment, peut susciter du stress pendant l’examen pratique. En effet, il n’est pas toujours facile de déterminer si l’on a le temps de s’insérer avant l’arrivée d’un véhicule. S’engager de justesse peut être considéré comme un refus de priorité, mais s’arrêter pour rien peut être considéré comme un arrêt injustifié. Pour vous aider, voici les règles et astuces pour aborder un « Cédez le passage » sans commettre de faute éliminatoire ou d'infraction au Code de la route.
Au sommaire :
- Que veut dire « Céder le passage » ?
- Anticiper à l’approche d’un « Cédez le passage »
- Aborder un « Cédez le passage » : doit-on s’arrêter ?
- Sanctions et faute éliminatoire
1. Que veut dire « Céder le passage » ?
« Céder le passage » dans le contexte de la route signifie laisser passer les voitures circulant sur l’axe sur lequel vous souhaitez vous engager. Que les voitures circulent déjà sur cet axe ou qu’elles souhaitent le rejoindre depuis des routes se trouvant à votre droite ou à votre gauche si celles-ci sont prioritaires. Cette règle de priorité est signalée par un panneau de « Cédez le Passage » sur votre voie de circulation et un marquage au sol spécifique tracé juste avant l’intersection.
2. Anticiper à l'approche d'un « Cédez le Passage »
Il est toujours recommandé de ralentir à l’approche d’une intersection que vous soyez prioritaire ou non. Mais ralentir ne signifie pas forcément freiner. Enlevez le pied de l’accélérateur et positionnez-le au-dessus de la pédale de frein pour anticiper un ralentissement.
Si vous rencontrez un panneau de signalisation avancé vous indiquant la présence prochaine d’un « Cédez le Passage », anticipez en rétrogradant progressivement. Pensez que ces panneaux sont généralement positionnés en amont à :
- 150 mètres hors agglomération
- Moins de 50 mètres en ville
Si vous êtes hors agglomération, vous n’aurez pas besoin de ralentir dès le panneau de présignalisation. Alors qu’en ville, il faudra commencer à ralentir et rétrograder assez rapidement. Dans tous les cas, adapter votre allure de manière à arriver en 2e vitesse à l’approche de l’intersection.
Pensez à observer l’intersection dès le panneau de présignalisation pour commencer à réunir des informations. Si la visibilité est bonne et que vous pouvez voir que le trafic est dense sur l’axe au niveau de l'intersection, il y a de grandes chances que vous soyez obligés de vous arrêter.
Agissez en conséquence en adoptant une allure très faible. Faites de même, si la visibilité est faible et que vous ne pouvez rien voir avant d’être à proximité immédiate de l’intersection.
Si vous approchez d’un carrefour, partez du principe que vous allez rencontrer un panneau de « Cédez le Passage ». Seuls les ronds-points, qui sont bien moins nombreux en France que les giratoires, vous donnent la priorité à l’engagement. Dans la majorité des cas, vous devrez laisser le passage aux véhicules déjà engagés sur l’anneau.
Le meilleur moyen d’aborder un « Cédez le Passage » en toute sécurité est de l'approcher en 2e vitesse à faible allure pour que vous puissiez vous arrêter à tout moment si nécessaire.
3. Aborder un « Cédez le passage » : doit-on s’arrêter ?
La spécificité du « Cédez le Passage » est que vous n’êtes pas dans l’obligation d’arrêter le véhicule. Mais cette règle s’applique uniquement si la voie est dégagée.Réduire votre allure vous donne le temps de vérifier que la voie est libre.
Pensez aussi à vérifier qu’aucun véhicule provenant des routes de droite ou de gauche n’est sur le point de s’y engager. S’ils sont prioritaires, c’est-à-dire qu’ils n’ont ni feux rouges, ni stop, ni cédez le passage, s’il y a collision, vous serez en tort. Et oui, même si vous vous engagez juste avant eux sur le même axe.
Si des véhicules sont engagés, marquez l’arrêt au niveau du marquage au sol du « Cédez le Passage ». Faites attention à ne pas la dépasser. Pour éviter la faute ou l’infraction, engagez-vous uniquement si votre insertion n’a aucun impact sur la marche normale des voitures roulant sur la route prioritaire.
Autrement dit, votre insertion ne doit pas forcer les véhicules prioritaires à ralentir, freiner, changer de direction ou faire un écart pour vous éviter.
3. Sanctions et faute éliminatoire
Refuser une priorité est une infraction punie par une contravention de 4e classe. Vous serez sanctionné d’une amende forfaitaire de 135 euros et d’un retrait de 4 points sur votre permis de conduire. Une peine complémentaire de suspension du permis de 3 ans maximum peut être prononcée dans certaines circonstances.
Pour les candidats au permis de conduire, le refus de priorité est une faute éliminatoire, que l’examinateur ait pris le contrôle des commandes ou non.