Les chaussées à double de sens de circulation ont été conçues pour permettre le croisement de 2 véhicules venant en sens inverse. Cependant, le croisement peut être difficile sur certaines portions de routes étroites, notamment les routes de montagne. Il y est parfois même impossible de croiser un véhicule de grand gabarit. Comment procéder ? Le Code de la route donne-t-il la priorité au véhicule montant ou descendant ? On vous dit tout.
Au sommaire :
- Croisement difficile en pente : respecter la signalisation avant tout
- Priorité au véhicule montant ou descendant en l’absence de signalisation
1. Croisement difficile en pente : respecter la signalisation avant tout
Le croisement sur une route en pente montante ou descendante est dit "difficile" lorsqu’il est dangereux pour 2 voitures en sens inverse de se croiser en roulant. Il est alors nécessaire que l’un des 2 véhicules s’arrête et colle le bord droit de la chaussée pour laisser passer l’autre véhicule.
C’est la règle de priorité qui détermine la procédure. Elle peut être définie par la signalisation routière. Dans ce cas, vous devez absolument la respecter :
- Si vous rencontrez un panneau de « priorité par rapport à la circulation venant en sens inverse », vous avez la priorité par rapport aux véhicules arrivant en face. Vous pouvez vous engager.
- Si un panneau « cédez le passage à la circulation venant en sens inverse » est implanté, les automobilistes arrivant en face ont la priorité. Vous devez vous serrer sur le côté droit afin de leur laisser le passage sur la portion de route rétrécie.
En l’absence de panneaux, il se peut qu’une place d’évitement ait été prévue par le service de voirie pour répondre à ce problème. Dans ce cas, c’est le véhicule le plus proche qui doit s’y réfugier pour laisser la voie libre.
Si aucune signalisation ou aucun emplacement ne vous indique la marche à suivre, le Code de la route prévoit des règles de passage par défaut. Pour savoir si la priorité est donnée au véhicule montant ou descendant, il est nécessaire de prendre en compte la configuration de la route et le gabarit des véhicules impliqués.
2. Priorité au véhicule montant ou descendant en l’absence de signalisation
En l’absence de signalisation, il faut se référer au règles de ciruclation routière du Code de la route pour déterminer qui doit s’arrêter et qui doit passer.
→ Si le croisement en pente est difficile :
Le Code considère que dans une pente, c’est le véhicule montant qui a la priorité. Il est en effet plus compliqué de monter que de descendre à cause du démarrage en côte. Le véhicule descendant doit donc se coller à l’accotement et s’arrêter pour laisser le véhicule montant passer.
→ Si le croisement en pente est impossible :
Si le véhicule prioritaire ne peut pas passer même lorsque le véhicule en face s’arrête et serre à droite, l'usager non prioritaire doit opérer une marche arrière jusqu’à ce qu’il trouve une place d’évitement, un accotement ou un élargissement suffisant de la route pour faciliter le passage.
Les règles de priorité dans le cas où une marche arrière est nécessaire sont les suivantes :
- Entre 2 véhicules de gabarit similaire, c’est celui qui descend qui doit reculer.
- Entre 1 véhicule léger et un véhicule lourd, c’est le véhicule le plus léger qui doit manœuvrer.
- Entre 1 véhicule seul et un ensemble de véhicules (remorque), c’est le véhicule seul qui doit faire une marche arrière.
Le refus de priorité est sanctionné par une contravention de 4e classe et punie par une amende forfaitaire de 135 €.
Article R414-3 du Code de la route
I. - Lorsque sur les routes de montagne et sur les routes à forte déclivité le croisement se révèle difficile, le véhicule descendant doit s'arrêter à temps le premier.
II. - S'il est impossible de croiser sans que l'un des deux véhicules soit contraint de faire marche arrière, cette obligation s'impose :
1° A un véhicule unique par rapport à un ensemble de véhicules ;
2° Au véhicule le plus léger des deux ;
3° A un véhicule de transports de marchandises d'un poids total autorisé en charge supérieur à 3,5 tonnes par rapport à un véhicule de transport en commun.
III. - Lorsqu'il s'agit de véhicules de la même catégorie, c'est le conducteur du véhicule descendant qui doit faire marche arrière, sauf si cela est manifestement plus facile pour le conducteur du véhicule montant, notamment si celui-ci se trouve près d'une place d'évitement.
IV. - Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
Vous devez suivre ces règles, tout en faisant preuve de bon sens. Si vous êtes prioritaire, mais que la route s’élargit juste derrière vous, il est préférable que vous réalisiez la marche arrière. Cela évitera au véhicule non prioritaire de faire une longue marche arrière pour trouver un renfoncement de son côté.