Bande d'Arrêt d'Urgence | Ce que dit le Code
La Bande d’Arrêt d’Urgence (BAU) est située au bord des autoroutes. L’utilisation de cet espace est très réglementée, car il représente un réel danger pour les usagers. Le Code de la route y restreint la circulation et le stationnement pour éviter tous risques de collision, le plus souvent fatales dans ces circonstances. Découvrons ensemble tout ce que le Code de la route interdit de faire et les sanctions encourues.
Au sommaire :
1. Bande d’arrêt d’urgence : définition du Code de la route
2. Ce qui est interdit sur une bande d’arrêt d’urgence
3. Les sanctions encourues
1. Bande d’arrêt d’urgence : définition du Code de la route
Les routes ont été conçues en fonction du trafic attendu et des situations d’urgence possibles. La majorité des voies de circulation sont donc constituées d’un espace situé sur le bord droit pour accueillir les véhicules en difficulté. La bande d’arrêt d’urgence joue ce rôle sur les autoroutes. C’est l’accotement qui est utilisé pour les autres routes.
Les bandes d’urgence sont délimitées par une large ligne discontinue de couleur blanche composée de traits de 39 mètres de long espacés de 13 mètres. Elles sont pourvues d’équipements pour aider les automobilistes à faire face à ces urgences. Des bornes d'appel d'urgence sont mises à disposition tous les 2 km. Ces postes d’appel géolocalisés permettent de contacter les véhicules de secours et d’être rapidement localisés.
Une fois le véhicule immobilisé, le conducteur doit respecter une procédure stricte pour signaler son emplacement : allumer ses feux de détresse, porter son gilet de sécurité, positionner un triangle de pré-signalisation à 30 mètres du véhicule et se réfugier derrière la barrière de sécurité. La procédure est identique lorsqu’un véhicule est arrêté sur l’accotement d’une chaussée.
2. Ce qui est interdit sur une bande d’arrêt d’urgence
Il est interdit de circuler sur la bande d’arrêt d’urgence, sauf en cas de nécessité absolue. L’usage de la bande d’arrêt est réservé aux véhicules en difficulté, aux services de secours, aux véhicules d’entretien de l’autoroute et aux forces de l’ordre :
- Ambulances,
- SAMU,
- Pompiers,
- Police,
- Gendarmerie.
- Dépanneuse,
- Etc.
Il est également interdit d’y arrêter ou de stationner son véhicule en dehors des cas de nécessité absolue :
- Accident de voiture
- Pannes
- Urgence médicale : AVC, crise cardiaque, etc.
Cette règle du Code de la route est motivée par la dangerosité que représente l’arrêt sur le bas-côté de l’autoroute. L’espérance de vie d’une personne arrêtée sur une bande d'arrêt d'urgence est estimée à environ 20 minutes.
La collision d’un véhicule lancé à 130 km/h avec un véhicule immobilisé est très souvent fatale pour les occupants. Le danger vient principalement du débordement des poids lourds sur la bande d’arrêt d’urgence.
Dans ces circonstances, lorsqu’un voyant orange du tableau de bord, vous alerte d’une anomalie et non d’un danger, faites le choix, si c’est possible, de rejoindre une aire de repos, plutôt que de vous arrêter sur le bas-côté.
3. Les sanctions encourues
La circulation sur une bande d’arrêt d’urgence représente une infraction au Code de la route. Comme le stipule l’Article R412-8 du Code de la route « le fait de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe. »
Les peines principales sont une amende forfaitaire de 135 € et un retrait de 3 points sur le permis de conduire. La suspension du permis de conduire de trois ans maximum peut également être prononcée comme peine complémentaire. L’infraction peut être constatée par les forces de l’ordre, une vidéo-verbalisation et un radar automatique.
Le chevauchement d’une ligne de la bande d’arrêt d’urgence est également puni d’une amende de 135 € et d’un retrait de 1 point sur le permis. En effet, ce comportement met en danger les usagers qui s’y trouvent par nécessité.
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