Un refus de priorité à l’examen du permis de conduire entraine toujours une faute éliminatoire, que l’examinateur soit intervenu ou non sur les commandes du véhicule. Les candidats au permis doivent comprendre dans quel cas le refus de priorité est caractérisé, pour éviter de commettre cette faute grave pendant l’épreuve.
Au sommaire :
- Le refus de priorité à l’examen du permis : quand est-il caractérisé ?
- Les sanctions encourues en cas de refus de priorité
1. Le refus de priorité à l'examen du permis : quand est-il caractérisé ?
Le refus de priorité est caractérisé lorsque le conducteur refuse de laisser passer un usager alors que la signalisation indique qu’il n’a pas la priorité. C’est un comportement dangereux à l’origine de nombreux accidents graves. C’est pourquoi il constitue une faute éliminatoire à l’examen. Voici les situations où l’inspecteur définit le refus de priorité :
- Le refus de priorité à droite
Les panneaux de signalisation « priorité à droite » (ou l’absence de panneau de priorité) à une intersection vous contraignent à laisser le passage aux conducteurs venant de votre droite. Le refus de priorité à un rond-point fait partie de cette catégorie. En effet, le panneau d’indication des ronds-points oblige les véhicules circulant sur l’anneau à laisser la priorité aux véhicules voulant s’engager dans l’anneau.
Sachez que la règle de la priorité à droite ne s’applique que sur les routes publiques. Si vous croisez un véhicule sortant d’un chemin de terre ou d’un parking privé à votre droite, il n’a pas la priorité.
- Le refus de priorité à un « cédez le passage »
Le « cédez le passage » n’oblige pas à l’arrêt, mais il contraint à céder le passage aux véhicules venant de droite et de gauche avant de s’engager. C’est le cas à l’entrée des carrefours à sens giratoires. Vous devez attendre que la voie soit dégagée et ne pas forcer votre passage entre 2 véhicules circulant sur l’anneau.
- Refuser le passage d’un piéton
Refuser de laisser passer un piéton qui a montré son intention de traverser la rue au niveau d’un passage piéton est un refus de priorité. C’est celui qui est sanctionné le plus lourdement.
- Refuser le passage à un véhicule prioritaire
Refuser de faciliter le passage à un véhicule d’intérêt général, alors qu’il a activé ses avertisseurs lumineux et sonores pour indiquer le caractère urgent de son déplacement, constitue une infraction aux règles de priorité.
- Refuser la priorité lors d’un changement de direction
Lorsque vous vous changez de voie et qu’un usager doit ralentir, accélérer ou changer de trajectoire pour éviter une collision, vous avez gêné la marche normale de ce véhicule. Cela est considéré comme un refus de priorité.
Attention, l’absence de prise d’information (vérification des angles morts, des rétroviseurs,etc.) avant tout changement de direction peut également constituer une faute grave.
2. Sanctions encourues en cas de refus de priorité
En cas de refus de priorité pendant l’examen du permis, l’examinateur sera contraint d’invalider votre passage. Le refus de priorité est une faute éliminatoire grave, qu’il soit intervenu ou non sur les commandes du véhicule. Peu importe le nombre de points obtenus à l'examen, vous devrez le repasser.
Une fois votre permis obtenu, le refus de priorité est sanctionné d'une contravention de 4e classe :
– Amende forfaitaire de 135 €
– Un retrait de 4 points sur le permis ou 6 points pour le refus de priorité à un piéton
– Une suspension de permis de 3 ans maximum
– L’obligation d’effectuer un stage de sensibilisation routière (pour les permis probatoires)
Soyez vigilant et apprenez à gérer votre stress au volant pour passer l'examen dans les meilleures condictions possibles !