Des questions du Code de la route revisitées ont été intégrées à l’Examen Théorique Général depuis septembre 2023. L’une des raisons est la volonté de réduire l’ambiguïté du vocabulaire utilisé dans les questions. On peut donc s’attendre à une réduction du nombre des questions pièges à l’épreuve théorique. Mais le Code de la route ne change pas. Vous trouverez toujours quelques pièges à éviter parmi les 40 questions des séries d’examens. D'ailleurs, elles ne sont pas là pour vous piéger, mais vous pousser à être particulièrement attentif.
Au sommaire :
- Les questions pièges ont-elles disparu de l’examen du Code de la route en 2023 ?
- Type de questions piège du Code N° 1 : la présence d’un 2e élément perturbateur
- Type de questions piège du Code N° 2 : la différence entre devoir et pouvoir
- Type de questions piège du Code N° 3 : La signalisation vous autorise, mais les circonstances vous l’interdisent
1. Les questions pièges ont-elles vraiment disparu de l’examen du Code de la route en 2023 ?
Une nouvelle version de l’examen du Code est entrée en vigueur le 12 septembre 2023. La banque de 1000 questions de l’examen du Code de la route a été revue et modifiée. Le but : rendre les questions plus compréhensibles. Conséquences, les pièges et les ambiguïtés se trouvant au niveau de la formulation des questions ont disparu.
La difficulté supplémentaire à comprendre ce qui était demandé dans certaines questions n’est plus d’actualité. Les images et les énoncés sont plus explicites. Il est plus facile de comprendre ce que l’on attend de vous et de repérer les indices à prendre en compte.
Mais attention, cela ne signifie que l’examen du Code de la route est plus facile. Il faut continuer d’être vigilant aux mêmes difficultés qu’avant qui peuvent agir comme des pièges.
2. Type de questions piège du Code N° 1 : un 2e élément perturbateur
Il existe parfois plusieurs éléments perturbateurs à prendre en considération pour répondre aux questions de mises en situation. Le « piège » réside dans le fait que l’un de ces éléments est très évident. On peut alors facilement croire que c’est le seul qui doit être pris en compte pour répondre.
Mais un deuxième élément moins évident est parfois présent. Et vous devez absolument appliquer les règles du Code de la route en fonction de ce 2e élément. Il se trouve généralement en second plan ou à l’arrière du véhicule :
- Un piéton au loin sur le trottoir.
- Un détail dans le champ de vision du rétroviseur (un clignotant par exemple).
- Un cycliste me suit de près, ce qui doit me dissuade de freiner.
- Une signalisation verticale et horizontale en second plan
Ne vous précipitez pas et prenez le temps de bien observer toute l’image. Si l’habitacle ou le rétroviseur est visible sur l’image, c’est forcément qu’un élément à prendre en compte s’y trouve. Mais ne cherchez pas non plus la petite bête. Explorez l’image minutieusement. Mais si vous ne trouvez rien, considérez simplement que la question est simple !
→ Exemple de question
– Je tourne à droite à la prochaine intersection, mon regard se porte :
Réponse A : Sur mes rétroviseurs
Réponse B : Sur le passage piéton présent avant le stop
Réponse C : Uniquement sur le marquage au sol du stop
Réponse D : Sur les commandes (clignotant, boîte de vitesse)
Je pourrais être tenté de répondre A et C, car mon rétroviseur est visible et le Stop est un élément très important. Et je serais tenté de ne pas me préoccuper du passage piéton, car il n'y a personne.
Mais cet élément doit être pris en considération, car un piéton peut surgir à tout moment. Et C ne fait pas partie des bonnes réponses, car je ne peux pas "uniquement" me concentrer sur le Stop. Dans cette situation, mon attention se porte surtout sur les rétroviseurs et sur le passage piétons, réponse A et B.
Les questions de mise en situation sont des questions où vous êtes dans la peau du conducteur. Mais elles peuvent désormais être du point de vue d’un autre usager, piéton, motard ou cycliste. Cela fait partie des nouveautés du Code 2023.
3. Type de questions piège du Code N° 2 : « je dois » et « je peux »
Beaucoup de questions du Code utilisent la formulation « je peux… » et « je dois… ». Faites attention à repérer quel verbe est utilisé. La réponse n’est pas la même si l’on vous demande ce que vous pouvez faire versus ce que vous devez faire.
Il y a une différence entre la possibilité et l’obligation d’effectuer une action sur la chaussée. Pour devenir incollable sur ce format de questions, pratiquez un maximum de séries de tests pour comprendre la différence entre les 2.
→ Question 1
- Version 1 de la question avec le verbe "Pouvoir"
– Je peux circuler en feux de :
Réponse A : Position seuls
Réponse B : Croisement
Réponse C : Brouillard avant
Réponse D : Brouillard arrière
La visibilité est réduite à cause de la pluie. Je dois rouler en feux de croisement. Je peux les compléter avec les feux de brouillard avant pour une meilleure visibilité. Si la question est sur ce que j'ai l'autorisation de faire, alors la réponse est B et C.
- Version 2 avec le verbe "Devoir"
– Je dois circuler en feux de :
Réponse A : Position seuls
Réponse B : Croisement
Réponse C : Brouillard avant
Réponse D : Brouillard arrière
Le Code de la route oblige à allumer les feux de croisement en cas de visibilité réduite sur la chaussée. Vous pouvez les accompagner des feux de brouillard avant, mais vous n’y êtes pas obligé. Si la question est sur ce que je suis obligé de faire, alors la réponse est uniquement B.
→ Question 2
– Sur cette route, je peux circuler à :
Réponse A : 70 km/h
Réponse B : 80 km/h
Réponse C : 100 km/h
Réponse D : 110 km/h
La cartouche indique clairement que je roule sur l'autoroute A84. La limitation de vitesse est généralement de 130 km/h, mais parce qu'il pleut, la limitation est rabaissée à 110km/h. Je pourrais alors être tenté de répondre D.
Mais la question n’est pas « Quelle est la vitesse maximale autorisée ? », mais bien « À quelle vitesse je peux rouler sur cette route ? » Et je « peux» rouler moins vite que la vitesse maximale.
Mais attention, vous ne pouvez pas rouler à 70km/h, car vous circulez sur la voie de gauche de l'autoroute où il est interdit de rouler en dessous de 80km/h. Il y a donc 3 bonnes réponses B, C et D.
La nouvelle version des questions 2023 vous prévient désormais si plusieurs bonnes réponses sont attendues. Il sera donc plus facile de ne pas commettre l’erreur. N’oubliez pas que dans tous les cas, il y a toujours au moins une réponse fausse, comme par le passé.
4.Type de questions piège du Code N° 3 : La signalisation vous y autorise, mais les circonstances vous l’interdisent
Lorsque vous observez la situation, ne vous fiez pas qu’à la signalisation routière. La signalisation — feux, panneau, balise ou marquage au sol — est à prendre au pied de la lettre si elle indique une obligation ou une interdiction.
Mais lorsqu’elle autorise une action, soit par un panneau d’indication, un marquage au sol ou par l’absence de panneaux d’interdiction, cela ne signifie pas automatiquement que les circonstances vous y autorisent. La présence d’un véhicule ou d’un usager peut vous en empêcher. Le type de route sur laquelle vous circulez est aussi un élément à prendre en compte.
→ Exemple de question
– Distrait par un de mes passagers je me suis trompé de direction :
Réponse A : Je me replace immédiatement dans la voie de droite
Réponse B : Je reste dans ma voie et ferai demi-tour plus tard
Dans le cliché, aucune signalisation ne m'interdit de me rabattre à droite. Mais le champ de vision du rétroviseur indique qu'un véhicule arrive sur la file de droite. Je ne dois surtout pas me rabattre. La bonne réponse est donc B, je continue dans ma voie et j’opèrerai un demi-tour en sécurité dès que la situation le permettra.
Pour terminer, attention aux questions sur l’utilisation de l’avertisseur sonore, c.-à-d. le klaxon. Il n’y a pas réellement de piège dans les questions qui y sont liées. Mais l’erreur vient d’une méconnaissance de son utilisation. Klaxonner est uniquement autorisée pour signaler un danger immédiat !